vendredi 30 décembre 2016

Les Malheurs de Sophie

de la comtesse de Ségur,
paru pour la première fois en 1858, 
en 2016, chez Gallimard jeunesse, 
collection Folio Junior pour la présente édition

Résumé : Remplacer du sucre par de la craie, couper ses sourcils ou laisser fondre sa poupée... Pour faire des sottises, Sophie est douée d'une grande imagination! Si elle prenait exemple sur son gentil cousin Paul ou sur ses amies Camille et Madeleine, elle serait sans doute moins souvent punie. Mais la pauvre Sophie a bien des malheurs. Deviendra-t-elle un jour une enfant modèle?
Voyage inoubliable dans l'univers magique de l'enfance, le plus célèbre roman de la comtesse de Ségur n'a rien perdu de sa fraîcheur irrésistible.

"Quand Sophie voyait quelque chose qui lui faisait envie, elle le demandait. Si sa maman le lui refusait, elle redemandait et redemandait jusqu'à ce que sa maman ennuyée, la renvoyât dans sa chambre. "

Mon avis : Sophie est loin d'être une petite fille modèle comme le sont ses amies, Madeleine et Camille. Elle enchaîne les bêtises et entraîne souvent son cousin Paul avec elle. Sa maman semble être très dure avec elle dans certains passages, puis presque laxiste dans d'autres, allant jusqu'à lui offrir des animaux que la petite va maltraiter et bien souvent tuer. Le livre de la comtesse de Ségur est divisé en chapitres, chacun racontant une bêtise de Sophie et se terminant bien souvent par une leçon de morale de la maman envers la petite. Il forme une trilogie avec les Petites filles modèles et les Vacances
Cette édition est illustrée par Pénélope Bagieu que l'on connaît d'avantage pour ses BD (Joséphine, Culottées,...)

Les larmes de crocodile

d'André François,
paru pour la première fois en 1956, 
chez Gallimard jeunesse (pour la présente édition), 
collection Folio benjamin

Résumé : Qu'est-ce que c'est, des larmes de crocodile ? Pour le savoir, il suffit d'amener un crocodile chez soi. 

Le graphisme unique d'André François, un classique incomparable !
Mon avis : Par un dessin enfantin et une histoire simple, André François cherche à expliquer aux enfants ce que sont des larmes de crocodile. Paru pour la première avec un format allongé, le livre n'était pas sans rappeler la longueur de l'animal.
Il s'agit d'un livre drôle et très poétique où l'on voyage jusqu'en Egypte pour ramener un crocodile chez soi. Des renseignements et conseils sont alors donnés sur le comportement du crocodile lorsqu'il mange à table, se brosse les dents ou prend son bain. Attention de bien les respecter !!! 

Les trois brigands

de Tomi Ungerer,
paru en 1979, à l'Ecole des loisirs, collection Lutin poche 

Résumé : Il était une fois trois vilains brigands... dont la vie changea totalement le jour où ils rencontrèrent Tiffany, la petite orpheline. De trois méchants elle en fit... des bienfaiteurs de l'humanité.

Mon avis : Les Trois brigands fait partie des grands classiques jeunesse. Cet album est sombre au début, les brigands pillent et volent les richesses des honnêtes gens, jusqu'à ce qu'ils rencontrent Tiffany. Cette petite fille va les amener à réfléchir à leurs actes. L'album devient alors plus coloré. Les trois brigands arrêtent donc de voler et mettent leurs richesses à contribution pour aider les orphelins.
Les jeunes lecteurs peuvent par le biais de cette histoire avoir une première approche sur le bien et le mal. 

Le vieux qui lisait des romans d'amour

de Luis Sepulveda,
paru en 1992, aux éditions Métailié 


Résumé : Antonio José Bolivar Proaño est le seul à pouvoir chasser le félin tueur d'hommes. Il connaît la forêt amazonienne, il respecte les animaux qui la peuplent, il a vécu avec les Indiens Shuars et il accepte le duel avec le fauve. Mais Antonio José Bolivar a découvert sur le tard l'antidote au redoutable venin de la vieillesse: il sait lire, et il a une passion pour les romans qui parlent d'amour, le vrai, celui qui fait souffrir.

Partagé entre la chasse et sa passion pour les romans, le vieux nous entraîne dans ce livre plein de charme dont le souvenir ne nous quitte plus.

"Antonio José Bolivar ôta son dentier, le rangea dans son mouchoir et sans cesser de maudire le gringo, responsable de la tragédie, le maire, les chercheurs d’or, tous ceux qui souillaient la virginité de son Amazonie, il coupa une grosse branche d’un coup de machette, s’y appuya, et prit la direction d’El Idilio, de sa cabane et de ses romans qui parlaient d’amour avec des mots si beaux que, parfois, ils lui faisaient oublier la barbarie des hommes."

Mon avis : Après la découverte du cadavre d'un braconnier sur les bords de la rivière Nangaritza, tout le village d'El Idilio a peur du fauve responsable du massacre. Antonio, vieil homme brave et courageux, se souvient de sa vie dans la forêt au contact des indiens mais aussi des animaux les plus dangereux. C'est pour cela que le maire lui ordonne de participer à la traque de l'animal. Cependant, la seule chose que souhaite Antonio, c'est de rester tranquillement chez lui et de lire des romans d'amour... 
Ce roman est très poétique, il parle d'amour, mais aussi de la haine et de la peur des hommes envers l'inconnu, ici les Shuars et les bêtes sauvages. Ce conte dénonce aussi les problèmes liés à la dégradation de la biodiversité. 
C'est la première fois que je lisais un livre de Sepulveda et j'ai bien aimé. On découvre tout un univers, tout un monde au cœur de l'Amazonie, dans ce petit village reculé qu'est El Idilio.  

mardi 27 décembre 2016

Michka

de Marie Colmont et Feodor Rojankovsky,
paru en 1941, chez Flammarion,
collection les albums du Père Castor

Résumé : Michka, le petit ours en peluche, quitte la maison d'Elisabeth, et s'en va tout seul dans la forêt. Quelle joie de retrouver la liberté et de rencontrer le Renne de Noël ! Mais, en ce soir si particulier, chacun doit faire une bonne action, et Michka aura un bel élan de générosité...

Mon avis : Ce grand classique de la littérature jeunesse est un conte de Noël, dénonçant la vanité des enfants qui ont tous les jouets qu'ils veulent, l'égoïsme de Michka qui a souffert puis démontrant sa générosité à la fin de l'album. 
Les illustrations de Rojankovsky sont sublimes et nous font plonger avec tendresse dans la magie de Noël... 
J'ai adoré redécouvrir cette histoire!!!!

Max et les Maximonstres

de Maurice Sendak,
paru en 1973, à l'Ecole des Loisirs, collection Lutin poche

Résumé : À force de faire bêtise sur bêtise dans son terrible costume de loup, Max s’est retrouvé puni et enfermé dans sa chambre. Mais pas seulement. Voilà qu’il se retrouve aussi roi d’une armée de bêtes immondes, les Maximonstres. Max le maudit les a domptés. Ils sont griffus, dentus, poilus, vivent sur une île et ne savent rien faire que des sarabandes, des fêtes horribles où il n’y a rien à manger. Max a la nostalgie de son chez-lui, des bonnes odeurs de cuisine et de l’amour de sa mère. Que faut- il faire pour rentrer ? Peut-être commencer par le désirer…

Mon avis : Puni dans sa chambre après avoir fait des bêtises, Max se promène dans le monde des Maximonstres, dont il devient le roi. Cependant, très vite sa maman lui manque et il a faim, il décide alors de rentrer chez lui et de quitter ce monde merveilleux. 
Maurice Sendak parle pour la première fois dans un album jeunesse de la colère d'un enfant envers ses parents et des mondes imaginaires que les plus jeunes peuvent s'inventer. L'illustration prend de plus en plus de place dans l'album jusqu'à ce que Max décide de retourner chez lui, où l'illustration retrouve sa place de départ. 
Un album qui a fait date dans la littérature de jeunesse, à découvrir ou redécouvrir sans fin. 

L'enfant Océan

de Jean-Claude Mourlevat, 
paru en 1999, chez Pocket Jeunesse édition

RésuméUne nuit, Yann réveille ses six frères aînés, tous jumeaux. Il faut fuir : leur père a menacé de les tuer. Irrésistiblement attirés par l'Océan, les sept enfants marchent vers l'Ouest.
De l'assistante sociale au routier qui les prend en stop, du gendarme alerté de leur disparition à la boulangère qui leur offre du pain, chacun nous raconte à sa façon un peu de leur incroyable équipée.

"Pour moi, la seule vérité est que "ce gosse", comme ils disent, était un gosse justement. Un simple petit gosse. Qui demandait seulement qu'on le tienne au chaud et qu'on lui dise des gentillesses de temps en temps. Comme tous les autres gosses. Je ne sais pas grand chose sur l'affaire, mais j'ai comme le sentiment qu'il n'a jamais connu ça. Alors on ferait mieux de lui ficher la paix et de se taire."

Mon avis : Cette réécriture du conte du Petit Poucet, nous replonge dans ce grand classique tout en ancrant le texte dans les années 1990. On éprouve beaucoup de plaisir à chercher et trouver les références au texte de Perrault. Le découpage en chapitres, chacun raconté par un personnage différent ayant croisé la route de Yann, est très intéressant et dynamise le récit. Les protagonistes ont des préoccupations d'aujourd'hui mais rencontrent ces sept frères pour le moins atypiques. Le dénouement est totalement inattendu, la tension est palpable jusqu'aux dernières lignes. 
Je recommande vivement ce petit roman aux enfants mais aussi aux adultes qui aiment les contes de Perrault !

vendredi 16 décembre 2016

La Princesse des glaces

de Camilla Läckberg,
paru en 2008, aux éditions Actes Sud, collection Actes noirs,
en poche en 2012, collection Babel Noir.


Résumé : Erica Falck, trente-cinq ans, auteur de biographies installée dans une petite ville paisible de la côte ouest suédoise, découvre le cadavre aux poignets tailladés d’une amie d’enfance, Alexandra Wijkner, nue dans une baignoire d’eau gelée. Impliquée malgré elle dans l’enquête (à moins qu’une certaine tendance naturelle à fouiller la vie des autres ne soit ici à l’oeuvre), Erica se convainc très vite qu’il ne s’agit pas d’un suicide. Sur ce point – et sur beaucoup d’autres –, l’inspecteur Patrik Hedström, amoureux transi, la rejoint. 

A la conquête de la vérité, stimulée par un amour naissant, Erica, enquêtrice au foyer façon Desperate Housewives, plonge dans les strates d’une petite société provinciale qu’elle croyait bien connaître et découvre ses secrets, d’autant plus sombres que sera bientôt trouvé le corps d’un peintre clochard – autre mise en scène de suicide.

La maison était abandonnée et vide. Le froid pénétrait le moindre recoin. Une fine pellicule de glace s'était formée dans la baignoire. La peau de la femme avait commencé à prendre une légère teinte bleutée. 
C'est vrai, elle ressemblait à une princesse, là dans la baignoire. Une princesse des glaces." 

Mon avis :  Je découvre enfin l'univers de Camilla Läckberg. La Princesse des glaces est le premier tome de la série d'intrigue policière de l'auteur, se déroulant dans le petit village de Fjällbacka. Le début est un peu long à se mettre en place, mais passée la première centaine de page, j'ai dévoré cette histoire. L'intrigue est très bien menée et jusqu'au bout on a du mal à comprendre les liens entre les différents personnages et les liens entre les différentes petites histoires autour de ces deux morts. En effet, plusieurs histoires se déroulent à l'intérieur même de l'intrigue principale. Le personnage le plus singulier a lui aussi sa propre petite histoire, des choix à faire, des questions dont il cherche les réponses. C'est ce que j'ai aimé dans ce roman, certes il y a une grosse intrigue policière, mais il y a aussi le quotidien des personnages, comme par exemple la vente de la maison natale d'Erica et toutes les questions que cela engendre.

"C'était étrange comme des sentiments totalement opposés pouvaient se mélanger pour devenir un sentiment tout nouveau. L'amour et la haine devenaient de l'indifférence. La soif de vengeance et le pardon devenaient de la détermination. La tendresse et l'amertume devenaient du chagrin, si grand qu'il pouvait briser un homme."

Même si l'intrigue principale s'achève au bout des 512 pages du livre, les petites histoires secondaires des personnages principaux ne sont pas toutes finies. C'est pour cela qu'il me tarde de découvrir la suite : Le Prédicateur

La Princesse des glaces a obtenu le grand prix de littérature policière et le prix polar international en 2008.

jeudi 15 décembre 2016

Ceci est un poème qui guérit les poissons

de Jean-Pierre Siméon et Olivier Tallec,
paru en 2005, aux éditions Rue du Monde, collection "couleur carré" 
Résumé : Pour guérir Léon, son poisson rouge malade, Arthur doit lui dire un poème. Mais quelqu'un sur cette planète va-t-il être capable d'expliquer à Arthur ce qu'est un poème ? ! La boulangère, le canari, ses grands-parents, le vieux Mahmoud, chacun à une réponse qui ne ressemble à aucune autre ! Poème semble un mot bien mystérieux. Il y a pourtant urgence, c'est tout de suite qu'Arthur a besoin de savoir. Pour sauver Léon.
Mon avis : Pour sauver Léon, son poisson, Arthur demande à son entourage ce qu'est un poème. Chacun lui donnant une réponse différente, l'enfant compose lui même son poème en regroupant les définitions de uns et des autres. 
Les dessins d'Olivier Tallec sont magnifiques, ils favorisent l'univers très poétique de cette histoire déjà sublime par elle-même. 

L'imagier des gens

de Blexbolex, 
paru en 2008, chez Albin Michel Jeunesse
Résumé : Pécheur et danseurs et guerriers, et déesse, princesse et loup-garou. Toutes sortes de gens se côtoient dans cet imagier, liés par un fil que l'on devine de page en page. Réels, mythiques ou imaginaires, ces gens habitent tous le monde extraordinaire de Blexbolex.
Mon avis : A travers ses dessins minimalistes aux couleurs très vives, Blexbolex associe des personnages dont il facile de faire le lien : des écoliers/un professeur, un moustachu/un barbu, etc. Parfois certains s'opposent : un policier/un voleur, d'autres sont liés par leur représentation dans l'album :  un frileux/un fumeur. Cet univers très particulier n'est pas sans rappeler l'univers des années 50. Ces images laissent libre court à l'imagination de l'enfant, qui peut les interpréter seules ou en duo. 

Tout un monde

de Katy Croupie et Antonin Louchard,
paru en 1999, aux éditions Thierry Magnier
Résumé : Cet imagier facétieux emmène l'enfant du biberon au lait puis à la vache, de la vache à l'herbe des prés, de l'herbe à une barbe hirsute, de la barbe qui pique aux bogues de châtaignes, des châtaignes à un arbre l'été, puis un arbre l'hiver...
Des images qui s'enchaînent à la manière du " Marabout, bout de ficelle, selle de ch'val... " Un imagier à lire, à regarder dans n'importe quel ordre et dans n'importe quel sens, pour faire " l'image buissonnière " et découvrir que l'image dit le monde autant qu'elle le cache.
Mon avis : Cet album sans texte, présente différents portraits, paysages ou objets de la vie quotidienne à travers des illustrations utilisant différents procédés : photo, aquarelle, canevas, dessin papier mâché,... Les auteurs se retrouvent là dans une démarche totalement artistique. Les images s'enchaînent avec logique. Cet imagier sort vraiment de l'ordinaire et permet aux enfants et aux parents d'avoir leur propre interprétation des images.

Jojo la mache

d'Olivier Douzou,
paru en 1993, aux éditions du Rouergue.
Résumé : Jojo la Mache, c'est une vache. Mais pas n'importe quelle vache ! Une vache très très vieille et très très drôle qui mâche depuis bien longtemps déjà... Et une nuit, elle perd ses cornes et une autre nuit, autre chose. Mais ce n'est pas très grave, parce que quoiqu'il arrive, Jojo la Mache, elle sera toujours là. 

Mon avis : Ce petit album retrace l'histoire de Jojo, une vache qui se désintègre jour après jour, jusqu'à disparaître complètement. Olivier Douzou illustre par des dessins très minimalistes cette histoire poétique. Retranscrite sur des pages semblables à du papier kraft dans un format carré, l'histoire invite les enfants à réfléchir sur la disparition et le souvenir. 

Moustique

de Fabien Arca,
paru en 2011, aux éditions Espaces 34, collection Théâtre Jeunesse
Résumé : Moustique est un enfant qui ne cesse de s'interroger sur le monde, jusqu'au jour où il rencontre Crevette, une fillette de son âge. Ses monologues reflètent ses perceptions et pensées.

"Tout le monde m'appelle Moustique, mais c'est pas mon vrai nom. Non. C'est mon surnom. On a tous des surnoms un peu débiles comme ça qui nous font honte et que nos parents nous collent sur les épaules."

Mon avis : En plusieurs scénettes, nous découvrons le quotidien de Moustique. A la manière de Pico Bogue, cet enfant se pose beaucoup de question sur la vie et la mort, l'homosexualité, la philosophie, etc. Chaque scène se termine de manière drôle avec une chute, une réplique pour le moins inattendue. La scénette sur le petit couteau est très belle, très poétique, sa chute est magnifique. Cette pièce est une belle découverte ! 

mardi 6 décembre 2016

Le pont de pierres et la peau d'images

de Daniel Danis,
paru en 1996, aux éditions de l'Ecole des loisirs
Résumé : Mung et Momo croient avoir échappé à l'horreur de la guerre. Mais on leur a menti. Ils racontent. Dans une langue qui mêle la poésie et la crudité cruelle du réel, Danis écrit une fable d'espoir pour les enfants du monde.

"Je pleurais. Je ne voulais pas partir. Je voulais mourir avec ma famille dans la guerre."

Mon avis : Cette pièce est très poétique avec des parties chantées par des choeurs. Les deux jeunes Mung et Momo arrachés à leurs familles respectives se retrouvent pris au piège d'un terrible trafic d'enfants. Ne perdant jamais espoir ils vont tout mettre en œuvre pour s'en sortir et accomplir leurs rêves, loin de la guerre et de la cruauté des hommes.

Petit navire

de Normand Chaurette,
paru en 1999, aux éditions Actes Sud-Papiers

Résumé : "Plusieurs jours se sont écoulés, mes enfants, depuis que je vous ai écrit. C’est que, sur le plus haut sommet de l’Hima-laya, le monde étalé sous mes yeux s’est dérobé, comme on voit disparaître de grands navires qui convoitent l’horizon. Il en est ainsi de mes voyages, qui veulent s’emparer de moi pour toujours..."

Mon avis : Cette pièce de théâtre destinée à un public jeune est très bien construite. Elle comporte seulement quatre personnages, tous très attachants. Roxane et Petit Navire sont frère et sœur et sont gardés par Monsieur Wreck, un vieux monsieur qui attend désespéramment la mort, et la buandière, qui s'occupe de toutes les tâches ménagères de la maison. Très vite on comprend que les enfants sont en manque de leur maman en voyage, dont ils reçoivent quelques cartes postales venant de différents massifs montagneux de la planète.  

"Chaque fois que je dépose une carte postale, j'ai toujours l'impression que c'est, peut-être, la dernière."

Cette pièce est très drôle mais aussi très touchante. Cette famille est pour le moins atypique. Une très belle histoire à découvrir ! 

L'été Diabolik

de Thierry Smolderen et Alexandre Clérisse
one-shot paru en 2016 en aux éditions Dargaud
Résumé : Un agent secret sorti de nulle part, un accident dramatique, une fille troublante et la disparition de son père, le tout en deux jours... Pour Antoine, 15 ans, l'été 1967 sera celui de toutes les découvertes. Après Souvenirs de l'empire de l'Atome, les auteurs proposent un nouveau cocktail détonant et jouissif : un scénario particulièrement haletant, entre espionnage et littérature, passé au mixeur graphique de Clérisse qui, cette fois, mélange les références des fumetti à David Hockney.
Mon avis : L'histoire commence dans les années 60 sur un court de tennis, deux jeunes s'affrontent. Lorsqu'Antoine remporte la partie, le père de son adversaire s'en prend à lui et... à son propre père. Voilà comment commence ce one-shot de Smolderen.  Mêlant intrigue policière sur fond d'histoire de famille, de seconde guerre mondiale et de guerre froide, cette BD nous plonge dans une intrigue pour le moins inattendue. Les dessins d'Alexandre Clérisse nous transporte dans ce roman graphique d'espionnage. Les couleurs psychédéliques servent parfaitement cet univers où l'on sent toutes les tensions de l'histoire.