samedi 29 décembre 2018

Journal d'un enfant de lune


de Joris Chamblain et Anne-Lise Nalin,
paru en 2017, aux éditions Kennes
Résumé : Morgane a seize ans. Elle vient d'emménager dans une nouvelle maison, avec ses parents et son petit frère. Tandis qu'elle déballe ses cartons, elle retrouve un journal intime caché derrière un radiateur. C'est celui de Maxime, un jeune homme de dix-sept ans, qui y raconte son étrange maladie qui l'empêche de vivre à la lumière du jour. C'est un enfant de la lune... Elle va le lire et vibrer à ses mots et n'aura alors plus qu'une seule idée en tête : retrouver la trace de Maxime pour lui rendre son journal oublié. Ses pas la conduiront bien plus loin qu'elle n'aurait pu l'imaginer…

Mon avis : Ce one-shot parle de la maladie des enfants de lune, ou Xeroderma pigmentosum, terrible maladie qui contraint les personnes qui en souffrent à se protéger des rayons UV.
Grâce à un très bon jeu de couleurs, les illustrations vives, utilisées pour la journée, contrastent avec les couleurs sombres de la nuit, seul moment où les enfants de la lune peuvent sortir sans risquer de tomber malade.
L'histoire quant à elle est touchante, même si j'ai trouvé que le caractère du personnage de Morgane aurait pu être soit plus poussé soit moins visible. Elle tombe (trop) facilement amoureuse de Mathieu, s'embrouille (trop) vite avec ses parents, même si l'idée était de montrer l'adolescence. J'aurai préféré que la BD parle d'avantage de cette maladie et moins des états d'âmes de la jeune fille, ou en parler plus en détail pour comprendre le cheminement de ses sentiments.
Par moment, on a l'impression que certains sentiments de Morgane arrivent comme un cheveu sur la soupe, alors que le reste de l'histoire et la manière dont est traité le sujet est vraiment chouette.
En résumé, hormis le personnage de Morgane qui m'a déplu, j'ai bien aimé cette histoire et j'ai trouvé très intéressante la façon dont est traitée la maladie. 

jeudi 27 décembre 2018

Dans la gueule du loup

de Michael Morpurgo,
paru en 2018, aux éditions Gallimard jeunesse
Résumé : Francis et Pieter ont toujours été très différents. Lorsque la guerre éclate en 1939, ils choisissent deux chemins opposés: l'un est pacifiste, l'autre s'engage comme soldat dans la Royal Air Force et part au combat. La suite de l'histoire va bouleverser leurs vies pour toujours. Et Francis doit se jeter à son tour dans la gueule du loup.


« Ce qu'ont affronté mes deux oncles m'a profondément marqué. Ce livre est, d'une certaine façon, le plus personnel que j'aie jamais écrit » - Michael Morpurgo.



Mon avis : Le dernier roman de Michael Morpurgo retrace la vie de son oncle : Francis. Ce dernier fête ses 90 ans et se souvient de personnes disparues qui lui ont été très chères et qui ont jouées un rôle important pendant la seconde guerre mondiale. Ainsi de chapitre en chapitre, on découvre un nouveau personnage, dont l'existence, de près ou de loin, a permis la survie de cet agent secret britannique.

vendredi 21 décembre 2018

La guerre de Catherine


de Julia Billet et Claire Fauvel,
paru en 2017, aux éditions Rue de Sèvres
Résumé : 1941. Rachel étudie à l'internat de la maison de Sèvres, où ses parents l'ont placée par sécurité. Elle y noue de belles amitiés mais y découvre surtout sa passion, la photographie. Bientôt, les lois contre les Juifs s'intensifient, il n'y a plus de sécurité nulle part en zone occupée.
Un réseau de résistants organise la fuite des enfants juifs. Du jour au lendemain, ils quittent tout et doivent oublier, le temps de la guerre, tout de leur vie d'avant, à commencer par leurs prénoms.
Rachel devient Catherine. Raconte, lui intiment ses professeurs en l'envoyant sur les routes de la zone libre, un appareil photo à la main. C'est ainsi que nous découvrons le quotidien d'une adolescente juive dans la guerre, ses rencontres, ses peurs mais aussi les quelques moments de répit et de grâce que lui offrira son art.
Mon avis : Ce magnifique album est l'adaptation BD du roman du même nom. L'histoire est absolument splendide, les dessins de Claire Fauvel sont efficaces. Toute l'émotion du récit se retrouve dans les dessins et on est totalement emporté dans l'histoire de Rachel, devenue Catherine. A travers sa passion pour la photographie, la jeune femme nous montre son quotidien pendant la guerre, les différentes méthodes employées pour ne pas être arrêtée par la police, mais aussi ses joies et ses peines sur les routes de France.
C'est un véritable chef d'œuvre, à lire absolument !  
Cet album a remporté le Prix Jeunesse au festival international de BD d'Angoulême en 2018.

jeudi 13 décembre 2018

Le royaume de Kensuké

de Michael Morpurgo,
paru en 2000, aux éditions Gallimard Jeunesse
Résumé : Alors qu'il fait le tour du monde à la voile avec ses parents, Michael tombe à la mer. Lorsqu'il reprend connaissance, il se retrouve avec sa chienne sur une île perdue au milieu du Pacifique ! Comment survivre sans nourriture et sans abri ? Mais l'île n'est pas déserte et un mystérieux inconnu semble veiller sur Michael. C'est le début d'une aventure et d'une amitié que n'oubliera pas le jeune garçon…

"Des vagues de terreur m'envahirent les unes après les autres. Les lumières de la Peggy Sue avaient disparu dans l'obscurité de la nuit, me laissant seul dans l'océan, seul avec la certitude que mes parents étaient déjà trop loin, qu'ils ne pourraient plus entendre mes appels au secours. Puis je pensai aux requins qui fendaient l'eau noire, en dessous de moi - ils me flairaient déjà, étaient sur mes traces, se dirigeaient vers moi - et je compris qu'il ne me restait aucun espoir. Je serais mangé vivant. Ou bien je coulerais lentement. Rien ne pourrait me sauver."

Mon avis : Ce Robinson des temps modernes est très attachant. Michael Morpurgo arrive a nous emmener sur cette île ou l'on comprend les peurs et le désarroi de son personnage, mais aussi l'espoir qui renaît avec la rencontre de Kensuké. Une fois de plus, l'auteur nous livre une histoire avec un ancrage historique : la Seconde Guerre Mondiale, mais du côté du Pacifique. L'histoire est très prenante et surprenante ! 

Ce roman a reçu le Prix Sorcière en 2001.

mercredi 5 décembre 2018

Pëppo

de Séverine Vidal,
paru en 2018, aux éditions Bayard Jeunesse
Résumé : "Salut mon frère,
Je pars à La Jonquera.
Occupe-toi des petits.
Je reviendrai."
Elle a déconné, Frida.
J'ai déjà du mal à m'en sortir quand j'ai que moi à gérer, alors je comprends pas comment elle a pu croire une seconde que je pourrais faire ça. Tout seul.
Je sais même pas comment on chauffe un biberon.
Mettre une couche dans le bon sens.
D'ailleurs tout le monde le dit toujours, et Tonton Max en tête : Pëppo t'as pas de bon sens.
Je suis coincé.
Pëppo, mon gars, t'es coincé. Gravement.
Et tout ce que tu vas faire, à partir d'aujourd'hui et jusqu'au retour de Frida, tu le feras deux mômes sur les bras.
Ou dessous.
Je sais même pas comment ça se porte des bébés. 

"Il ne voit pas tout ça, les regards en coin, il n'entend pas les réflexions chuchotées, il ne sait pas et il s'en fiche, Pëppo. Il s'occupe de ses neveux, Frida le lui a demandé. Point. Il le fait comme il peut, avec les moyens du bord et à bord, les moyens sont minces…"

Mon avis : Pëppo est un roman de Séverine Vidal dont la couverture m'a tout de suite attirée. On suit le difficile quotidien de Pëppo, issu de la communauté des gens du voyage, qui vit dans un camping désaffecté. Il se retrouve seul à gérer ces neveux, deux petits jumeaux qu'il confond régulièrement. Il lui est difficile de ramener de l'argent pour subvenir aux besoins des enfants et de les garder au quotidien. Mais heureusement il est aidé par d'autres habitants du camping...
Ce roman est facile à lire, Pëppo est un personnage attachant qui grandit et murit au fil des pages.  

dimanche 2 décembre 2018

Et derrière les nuages

de Pasale Perrier, 
paru en 2018, aux éditions La Joie de Lire
Résumé : Chamonix, de nos jours. Pour fêter la réussite de leur bac, deux amis, qui souhaitent devenir guides, décident de faire l'ascension de l'aiguille d'Argentière. L'aventure tourne mal. Comment se reconstruire après un rêve brisé ? 

"On n'est pas dans un roman policier ou dans un jeux vidéo, où des corps déchiquetés giclent à toutes les pages. On est dans la vraie vie, celle de tous les jours. Et j'ai tué quelqu'un. 
Il est mort à cause de moi.
Pour de vrai."

Mon avis : Ce roman se lit très rapidement. Très sombre, il parle du difficile deuil d'un jeune homme qui se sent responsable de la mort de son meilleur ami. C'est un roman sur la reconstruction, le travail de deuil et le retour à une vie quotidienne dans laquelle l'absent restera présent. 
L'histoire de la rencontre avec Leïla et les raisons pour lesquelles la jeune femme se retrouve à vagabonder dans les rues de Lyon aurait mérité, selon moi, d'être un peu plus approfondie. 

dimanche 18 novembre 2018

Les loyautés

de Delphine de Vigan,
paru en 2018, aux éditons JC Lattès

Résumé : "Chacun de nous abrite-t-il quelque chose d'innommable susceptible de se révéler un jour, comme une encre sale, antipathique, se révèlerait sous la chaleur de la flamme ? Chacun de nous dissimule-t-il en lui-même ce démon silencieux capable de mener, pendant des années, une existence de dupe ?"

"Les coups je les ai reçus et le secret je l’ai gardé jusqu’au bout. J’ai trente-huit ans et je n’ai pas d’enfant. Je n’ai pas de photo à montrer, ni prénom ni âge à annoncer, pas d’anecdote ou de bon mot à raconter.
J'abrite en moi-même, et à l’insu de tous, l’enfant que je n’aurai pas. Mon ventre abîmé est peuplé de visages à la peau diaphane, de dents minuscules et blanches, de cheveux de soie."

Mon avis : Encore une fois Delphine de Vigan nous raconte une histoire avec des personnages (très) écorchés par la vie. Il s'agit d'un roman à quatre voix où au fil des chapitres s'alternent les récits et les vies des différents protagonistes : deux jeunes adolescents, Théo et Mathis, qui vont toujours plus loin dans l'interdit, une professeure qui se demande comment aider Théo à s'en sortir et la mère de Mathis qui doit faire face à ses problèmes à elle… 
Vous trouverez dans ce roman beaucoup de suspens, comme sait si bien le créer Delphine de Vigan, de l'émotion, de l'amitié et de la solidarité. 
Bref, je n'en dirai pas plus sur ce roman qui est bluffant par son efficacité. Lisez-le ! 

mardi 13 novembre 2018

Mercredi c'est papi !

d'Emmanuel Bourdier,
paru en 2018, aux éditions Flammarion Jeunesse
Résumé : Le mercredi après-midi, c’est chez papi et mamie, et c’est un peu l’enfer aussi. Il n’y a pas Internet, et seulement trois BD un peu moisies.
— Je m’ennuie.
— Mais non mon roudoudou. On ne s’ennuie jamais à ton âge. Va voir papi.
— Non. Papi, il est aux fraises.
— Pas du tout ! Il est aux
haricots. Va le voir, ça lui fera plaisir.
Papi est bien aux fraises. Être aux fraises, c’est perdre la boule, avoir des courants d’air entre les deux oreilles, yoyoter du citron. »
Et pourtant, pour Simon, le mercredi avec papi va devenir immanquable !

"Moi, j’ai encore pleins de choses à apprendre sur ta vie d’avant. Car tout est vrai, je le sais, tu as été tout ça, sinon la vie est trop triste. Avec toi, on n’a pas besoin de livres. Tu les écris avec ta bouche ! Quand tu racontes, on dirait que tu tournes des pages magiques. Il n’y a que toi qui sait faire ça."

Mon avis : Ce petit livre est une très belle déclaration d'amour d'un petit garçon à son grand-père atteint de la maladie d'Alzheimer. Tous les mercredis, Simon est gardé par ses grands-parents un peu has-been à son goût. Petit à petit, ce dernier va se rendre compte que son grand-père à un tas d'histoires à lui raconter, toutes plus merveilleuses les unes que les autres, mais qu'il est aussi rapidement rattrapé par la maladie… Un court roman à mettre entre toutes les mains.

L'aube sera grandiose


d'Anne-Laure Bondoux,
paru en 2017, aux éditions Gallimard Jeunesse
Résumé : Ce soir, Nine, seize ans, n'ira pas à la fête de son lycée. Titania, sa mère, en a décidé autrement. Elle embarque sa fille vers une destination inconnue, une cabane isolée, au bord d'un lac. Il est temps pour elle de lui révéler l'existence d'un passé soigneusement caché. Commence alors une nuit entière de révélations...
Qui sont Octo, Orion et Rose-Aimé ? A qui appartient cette mystérieuse cabane ? Et ce vélo rouge, posé sous l'escalier ?
Au fil d'un récit souvent drôle, parfois tragique et bouleversant, Nine découvre un étonnant roman familial.
Quand l'aube se lèvera sur le lac, plus rien ne sera comme avant.

" Toutes les mères de l'univers ont sans doute une vie secrète, des activités à elles, des amis ou des collègues dont elles ne parlent jamais, des rêves enfouis, des soucis qu'elles dissimulent. Des amants, parfois. "

Mon avis : Véritable coup de cœur pour ce magnifique roman d'Anne-Laure Bondoux. L'auteur nous entraîne dès les premières lignes dans les confessions d'une mère à sa fille, au bord d'un mystérieux lac. Le lecteur est totalement envouté par cette histoire de famille drôlement bien ficelée. Il ne manque rien à ce roman : vous y trouverez de l'amour, de l'amitié, de la solidarité, de la peur mais aussi beaucoup de suspense. L'écriture est fluide et donne l'envie au lecteur de continuer le récit jusqu'à l'aube… qui sera forcément grandiose !

mercredi 7 novembre 2018

Rouge

de Mathieu Pierloot,
paru en 2017, aux éditions Thierry Magnier
Résumé : Seymour sent bien qu’il n’est pas comme les autres. Il n’aime pas se battre, il déteste la viande crue. Alors il s’en va loin, très loin. Il se réfugie dans une maison vide et apprend à vivre seul. Jusqu’à l’arrivée de Rouge. Muette et mystérieuse, la petite fille s’installe dans la vie de Seymour. Les années passent et Rouge grandit…

"Quand on part, il ne faut pas se retourner. On marche droit devant, le regard rivé sur les arbres qui défilent, sur le soleil qui tarde à se lever, sur la nouvelle vie qui nous tend les bras. Quand on part, il ne faut pas pleurer."

Mon avis : Cette petite histoire est vraiment magnifique. Il s'agit d'une réécriture du conte de Petit Chaperon rouge qui parle de la maltraitance envers les enfants, de différence et surtout d'amitié. Bien qu'il soit adressé à un jeune public, ce livre peut être destiné aussi aux adultes qui auront certainement une interprétation différente. A lire !

mardi 6 novembre 2018

Le mystère de Lucy Lost

de Michael Morpurgo,
paru en 2014, aux éditions Gallimard Jeunesse
 Résumé : Mai 1915...
Sur une île de l'archipel des Scilly, un pêcheur et son fils découvrent une jeune fille blessée et hagarde, à moitié morte de faim et de soif. Elle ne parvient à prononcer qu'un seul mot : Lucy. D'où vient-elle? Est-elle une sirène ou, plutôt comme le laisse entendre la rumeur, une espionne au service des Allemands ?
De l'autre côté de l'Atlantique, le Lusitania, l'un des plus rapide et splendides paquebots de son temps, quitte le port de New-York. A son bord, la jeune Merry, accompagnée de sa mère, s'apprête a rejoindre son père blessé sur le front et hospitalisé en Angleterre…

"Nous venons tous de quelque part. Moi, d'une certaine façon, je ne viens de nulle part. Laissez-moi m'expliquer. Ma grand-mère a simplement surgi de la mer, il y a longtemps, comme une sirène, sauf qu'elle a deux jambes et pas de queue de poisson. Elle devait avoir une douzaine d’années a l’époque , mais personne n'en été sur, car aucun signe n’indiquait qui elle était, ni l'endroit d’où elle venait. Elle était a moitié morte de faim, égarée par la fièvre, et ne pouvait prononcer qu'un seul mot : "Lucy"."
 
Mon avis :  Il s'agit du premier roman de Michael Morpurgo que je lis et certainement pas le dernier ! L'écriture est fluide et emporte totalement le lecteur sur les îles Scilly. Même si le livre est assez épais, l'histoire se lit assez vite, tellement on veut savoir ce qu'il va advenir de Lucy.
Il s'agit certes d'une histoire romancée, mais cette dernière est basée sur des faits historiques à savoir le naufrage du Lusitania. A la fin du récit quelques pages expliquent ce qu'il en est réellement.
Véritable chef d'œuvre, ce roman a reçu le Prix Sorcières.

lundi 5 novembre 2018

13 reasons why

de Jay Asher,
paru en 2017, aux éditions Hachette Jeunesse
Résumé : Clay reçoit treize cassettes enregistrées par Hannah Baker avant qu’'elle ne se suicide. Elle y parle de treize personnes impliquées dans sa vie : amies ou ennemies, chacune de ces personnes a compté dans sa décision. D'’abord choqué, Clay écoute les cassettes en cheminant dans la ville. Puis, il se laisse porter par la voix d Hannah. Hannah en colère, Hannah heureuse, Hannah blessée et peut-être amoureuse de lui. C'’est une jeune fille plus vivante que jamais que découvre Clay. Une fille qui lui dit à l'oreille que la vie est dans les détails. Une phrase, un sourire, une méchanceté ou un baiser et tout peut basculer….
 
"J'espère que vous êtes prêts, parce que je vais vous raconter l'histoire de ma vie. Ou plus exactement, la raison pour laquelle elle s'est arrêtée. Et si vous êtes en train d'écouter ces cassettes, c'est que vous êtes l'une de ces raisons."
 
Mon avis : Curieuse de découvrir cette histoire qui a fait l'objet d'une série sur Netflix, j'en garde un avis mitigé. L'alternance des récits entre le moment où Clay écoute les cassettes et ce qui est dit sur les enregistrements est bien conçu. J'ai trouvé par contre un peu flou cette accumulation de problèmes et les personnages assez nombreux qui reviennent régulièrement et ont tendance à perdre le lecteur.
Je suis contente d'avoir découvert cette histoire mystérieuse mais déçue par l'enchaînement parfois invraisemblable des évènements.
 

Les couleurs de l'incendie

de Pierre Lemaître,
paru en 2017, aux éditions Albin Michel
Résumé : Février 1927. Le Tout-Paris assiste aux obsèques de Marcel Péricourt. Sa fille, Madeleine, doit prendre la tête de l'empire financier dont elle est l'héritière, mais le destin en décide autrement. Son fils, Paul, d'un geste inattendu et tragique, va placer Madeleine sur le chemin de la ruine et du déclassement.
Face à l'adversité des hommes, à la cupidité de son époque, à la corruption de son milieu et à l'ambition de son entourage, Madeleine devra déployer des trésors d'intelligence, d'énergie mais aussi de machiavélisme pour survivre et reconstruire sa vie. Tâche d'autant plus difficile dans une France qui observe, impuissante, les premières couleurs de l'incendie qui va ravager l'Europe.

"Il arrive que des hommes aux idées courtes deviennent grands lorsque les circonstances s'y prêtent. "


Mon avis : Les Couleurs de l'incendie est la suite d'Au revoir là-haut, Prix Goncourt 2013. On retrouve quelques personnages de la première histoire. Ce second tome est centré sur celui de Madeleine Péricourt, la sœur d'Edouard, qui se retrouve seule à la tête de la fortune familiale. Une fois de plus, le travail de recherche de l'auteur est à saluer. Ici, le lecteur est propulsé dans l'entre deux guerres avec les placements en bourse et la crise économique de 1929 qui se prépare, puis dans un second temps la montée des fascismes et de l'antisémitisme. 
Entre tromperie et vengeance, ce roman entraîne le lecteur au cœur des années folles. On attend avec impatience la fin de la trilogie.  

Celle qui fuit et celle qui reste

d'Elena Ferrante,
paru en 2017, aux éditions Gallimard
Résumé : Après L’amie prodigieuse et Le nouveau nom, Celle qui fuit et celle qui reste est la suite de la formidable saga dans laquelle Elena Ferrante raconte cinquante ans d’histoire italienne et d’amitié entre ses deux héroïnes, Elena et Lila.
Pour Elena, comme pour l’Italie, une période de grands bouleversements s’ouvre. Nous sommes à la fin des années soixante, les événements de 1968 s’annoncent, les mouvements féministes et protestataires s’organisent, et Elena, diplômée de l’École normale de Pise et entourée d’universitaires, est au premier rang. Même si les choix de Lila sont radicalement différents, les deux jeunes femmes sont toujours aussi proches, une relation faite d’amour et de haine, telles deux sœurs qui se ressembleraient trop. Et, une nouvelle fois, les circonstances vont les rapprocher, puis les éloigner, au cours de cette tumultueuse traversée des années soixante-dix.
Celle qui fuit et celle qui reste n’a rien à envier à ses deux prédécesseurs. À la dimension historique et intime s’ajoute même un volet politique, puisque les dix années que couvre le roman sont cruciales pour l’Italie, un pays en transformation, en marche vers la modernité.

" Ce qu'il fallait faire, c'était s'en aller. Partir définitivement, loin de la vie que nous avions connue depuis notre naissance. S'installer dans un lieu bien organisé où tout était vraiment possible. Et en effet, j'avais décampé. Mais seulement pour découvrir, dans les décennies suivantes, que je m'étais trompée, et qu'en réalité nous étions prises dans une chaîne dont les anneaux étaient de plus en plus grands : le quartier renvoyait à la ville, la ville à l'Italie, l'Italie à l'Europe, et l'Europe à toute la planète. Et aujourd'hui, c'est ainsi que je vois les choses: ce n'est pas notre quartier qui est malade, ce n'est pas Naples, c'est le globe tout entier, c'est l'univers, ce sont les univers! Le seul talent consiste à cacher et à se cacher le véritable état des choses."

Mon avis : Une nouvelle fois j'adhère complètement à cette histoire, à ces personnages, à cette écriture et bien sûr à cette auteure.
On retrouve Helena dans sa vie de femme, écrivaine, épouse, mère et amie. L'auteur arrive à montrer les questionnements, les faiblesses, les tourments, les bonheurs de son personnage principal, tout en dépeignant une fois de plus les luttes politiques dans cette Italie des années 70.
Le personnage de Lila apparaît moins dans ce tome, bien que la majeure partie de l'intrigue tourne autour d'elle. Son intelligence est une fois de plus soulignée de même que la brutalité de son environnement.  
Vivement la lecture du tome 4 pour savoir ce qui attend les deux amies !

samedi 13 octobre 2018

Cigalon

de Serge Scotto, Eric Stoffel, et Eric Hübsch,
adapté de la pièce de théâtre de Marcel Pagnol,
paru en 2018, aux éditions Bamboo
Résumé : Cigalon est un cuisinier qui a une telle estime de son travail qu’il se met rarement aux fourneaux et qu’il choisit les clients dignes de ses menus. Mais, malgré la réputation de ses plats, le restaurant connaît ses plus mauvaises heures.
Grâce à au slogan « Ici, on sert les clients », Madame Toffi, sa blanchisseuse décide d'ouvrir son propre établissement. Le grand chef est piqué au vif.
La guerre est déclarée entre le marmiton bourru et la nouvelle concurrente. Et Cigalon est décidé à accueillir tout le monde, même les pires canailles des bas-fonds de Marseille.
Mon avis : Je découvre l'histoire de Cigalon, pièce de théâtre de Marcel Pagnol, grâce à sa version en bande dessinée, dans la collection Pagnol, chez Bamboo édition et j'ai adoré ! On retrouve dans cette adaptation tout l'humour de Marcel Pagnol. L'histoire est riche en rebondissements et est magnifiquement illustrée par Eric Hübsch. Les couleurs laissent transparaître l'ambiance chaleureuse de la Provence. C'est une belle découverte que je vous invite à lire !

Méto

de Lylian et Nesmo,
adapté du roman d'Yves Grevet,
paru en 2018, aux éditions Glénat
Résumé : Coupés du monde extérieur, une soixantaine de jeunes garçons sont retenus prisonniers à l'intérieur d'une grande bâtisse, elle-même perchée sur un îlot perdu en pleine mer. Ils n'ont aucun souvenir de leur passé et ignorent tout des raisons pour lesquelles ils subissent, chaque jour, un entrainement sportif poussé, sont soumis à des piqures  douloureuses ainsi qu'à une alimentation contrôlée. Méto, l'un d'entre eux, est chargé de former un nouvel arrivant à ces règles drastiques imposées par leurs gardes-chiourmes. Obéir aveuglément et subir sans broncher afin d'éviter au mieux le «frigo» ou au pire de disparaître définitivement, en attendant peut-être d'avoir un jour une opportunité d'évasion. Parce qu'il faut tout faire pour quitter la maison.
Mon avis : C'est avec plaisir que je découvre enfin Méto, célèbre série romanesque d'Yves Grevet, adaptée ici en bande dessinée. Le récit est très prenant, dans une ambiance confinée au sein de cette école pour garçons. Certaines planches restent cependant un peu difficiles à lire, les cases pouvant être de taille différente, le lecteur peut se perdre dans l'ordre de lecture. Par contre, le scénario est très prenant et on attend avec impatience le tome 2 de cette série de science-fiction.

Zénobia

de Morten Dürr,
one-shot paru en 2018, aux éditions Marabout
Résumé : La guerre en Syrie au travers des yeux d’Amina, 10 ans qui embarque sur un canoë de fortune pour fuir la guerre dans son pays.
Amina est placée par son oncle sur un bateau de réfugiés, plein à craquer. Il espère lui donner une chance de s’en sortir.
La mer est agitée, Amina est projetée hors du canoë, dans la mer glacée. Elle commence à couler vers le fond. C’est tellement calme maintenant…
Lors d’un long flashback elle se remémore sa vie d’avant, en Syrie, les jeux de cache-cache avec sa maman et la nourriture qu’elle lui préparait. Elle repense aussi à Zénobia cette reine de Syrie des temps anciens, cette guerrière conquérante et flamboyante.
Cet album explore un sujet fort, des migrants syriens qui tentent d’échapper à la guerre dans leur pays, un sujet qui hélas n’a pas fini d’être d’actualité.
Mon avis : Cette BD se lit très rapidement, il y a très peu de texte. D'une terrible intensité, l'histoire est magnifiquement illustrée par Morten Dürr. C'est une véritable claque pour le lecteur qui découvre l'effrayante réalité des migrants entassés sur des canots de fortune pour aller chercher une vie meilleure en Europe et bien sûr fuir la guerre avant tout. Un coup de cœur pour cette courte BD qui fait réfléchir à la condition de ces personnes obligées de fuir leur pays.

vendredi 17 août 2018

No et moi

de Delphine de Vigan,
paru en 2007, aux éditions Lattès
Résumé : Elle avait l’air si jeune. En même temps il m’avait semblé qu’elle connaissait vraiment la vie, ou plutôt qu'elle connaissait de la vie quelque chose qui faisait peur.
Adolescente surdouée, Lou Bertignac rêve d’amour, observe les gens, collectionne les mots, multiplie les expériences domestiques et les théories fantaisistes.
Jusqu’au jour ou elle rencontre No, une jeune fille a peine plus âgée qu’elle. No, ses vêtements sales, son visage fatigué, No dont la solitude et l’errance questionnent le monde. Pour la sauver, Lou se lance alors dans une expérience de grande envergure menée contre le destin.
Mais nul n’est à l’abri.

"On est capable d'envoyer des avions supersoniques et des fusées dans l'espace, d'identifier un criminel à partir d'un cheveu ou d'une minuscule particule de peau , de créer une tomate qui reste trois semaines au réfrigérateur sans prendre une ride, de faire tenir dans une puce microscopique des milliards d'informations. On est capable de laisser mourir des gens dans la rue."

Mon avis : Delphine de Vigan dénonce tout au long de son roman la condition des SDF et les difficultés rencontrées pour arriver à sortir de la rue.
Les personnages de ce roman sont vraiment très touchants. Lou, No, Lucas, le couple Bertignac et bien d'autres encore, tous les personnages ont été malmenés par la vie. 
La magnifique amitié entre Lou et No est très forte et permettra à chacune de se (re)construire et d'avancer.
C'est une lecture coup de poing dont on voudrait continuer encore et encore la lecture.

La Tresse

de Laetitia Colombani,
paru en 2017, aux éditions Grasset
Résumé : Trois femmes, trois vies, trois continents. Une même soif de liberté.
Inde. Smita est une Intouchable. Elle rêve de voir sa fille échapper à sa condition misérable et entrer à l’'école.
Sicile. Giulia travaille dans l’'atelier de son père. Lorsqu'’il est victime d'’un accident, elle découvre que l’'entreprise familiale est ruinée.
Canada. Sarah, avocate réputée, va être promue à la tête de son cabinet quand elle apprend qu’'elle est gravement malade.
Liées sans le savoir par ce qu'’elles ont de plus intime et de plus singulier, Smita, Giulia et Sarah refusent le sort qui leur est destiné et décident de se battre. Vibrantes d’'humanité, leurs histoires tissent une tresse d’'espoir et de solidarité.

"Elle sait qu'ici, dans son pays, les victimes de viol sont considérées comme les coupables. Il n'y a pas de respect pour les femmes, encore moins si elles sont Intouchables. Ces êtres qu'on ne doit pas toucher, pas même regarder, on les viole pourtant sans vergogne. On punit l'homme qui a des dettes en violant sa femme. On punit celui qui fraye avec une femme mariée en violant ses sœurs. Le viol est une arme puissante, une arme de destruction massive. Certains parlent d'épidémie.[...]
Smita a déjà entendu ce chiffre, qui l'a fait frissonner : deux millions de femmes, assassinées dans le pays, chaque année. Deux millions, victimes de la barbarie des hommes, tuées dans l'indifférence générale. Le monde entier s'en fiche. Le monde les a abandonnées."

Mon avis : Véritable chef d'œuvre, ce premier roman de Laetitia Colombani est très puissant. Il dépeint la vie de trois femmes dans trois pays différents : l'Inde, l'Italie et le Canada. Trois femmes dont le destin est bouleversé, trois femmes qui décident de prendre leur vie en main pour ne plus se laisser dicter les règles en fonction de leur milieu social, leur famille, leur rang, la société dans laquelle elles évoluent. Entre elles un lien invisible se tisse, comme une tresse pleine d'espoir et d'humanité. C'est un énorme coup de cœur pour ce roman, qui nous permet d'en apprendre plus sur certains milieux comme sur les conditions de vie des Intouchables en Inde.

vendredi 3 août 2018

Matilda

de Roald Dahl,
paru pour la première fois en 1994, aux éditions Gallimard Jeunesse
Résumé : Le père de Matilda Verdebois pense que sa fille n'est qu'une petite idiote. Sa mère passe tous ses après-midi à jouer au loto. Quant à la directrice de l'école, Mlle Legourdin, c'est la pire de tous : un monstrueux tyran, qui trouve que les élèves sont des cafards. Elle les enferme même dans son terrible étouffoir.
Matilda, elle, est une petite fille extraordinaire à l'esprit magique, et elle en a assez. Tous ces adultes feraient bien de se méfier, car Matilda va leur donner une leçon qu'ils ne sont pas près d'oublier.

"Elle avait l'esprit si vif et si délié et apprenait avec une telle facilité que même les parents les plus obtus auraient reconnu des dons aussi exceptionnels. Mais M. et Mme Verdebois étaient, eux, si bornés, si confinés dans leurs petites existences étriquées et stupides, qu'ils n'avaient rien remarqué de particulier chez leur fille."

Mon avis : Souvent étudié à l'école, Matilda fait partie des best-sellers de Roald Dahl. Ecrit il y plusieurs années, les différents thèmes abordés restent d'actualité : la télé comme unique source de savoir, le livre opposé aux écrans, etc. L'humour est très présent dans cet ouvrage, Matilda est une jeune enfant très maline qui pour se faire justice, parvient à jouer des tours aux adultes bêtes et naïfs.
Véritable chef d'œuvre ce roman peut se lire et se relire à tout âge.

mercredi 1 août 2018

Le Temps des Secrets

de Serge Scotto, Eric Stoffel et Morgann Tanco,
paru en 2017, aux éditions Bamboo,

Résumé : Pour le jeune Marcel, c’est le moment des grands changements. Les vacances à la Bastide Neuve continuent, mais elles ne sont plus tout à fait les mêmes.
Lili des Bellons doit travailler aux champs et les journées passées à courir dans la garrigue paraissent bien loin.
Puis vient le temps de la rentrée, l’arrivée en sixième au lycée Thiers de Marseille, où le futur Académicien découvre un nouveau monde, « loin » de sa famille.
Mon avis : Dans ce troisième volume des Souvenirs d'Enfance, Marcel grandit et se lasse des jeux dans les collines et des parties de chasse, auxquels il préfère les pitreries de ses camarades de classe. Il s'agit du passage de l'enfance à l'adolescence, de la naïveté à la réalité.
Cette nouvelle adaptation est encore une fois très bien conçue. On y retrouve les mêmes impressions que dans le roman. Les dessins sont toujours aussi sublimes, les couleurs rendent parfaitement l'ambiance du texte originel. A dévorer sans modération !

La Disparition de Josef Mengele

d'Olivier Guez,
paru en 2017, aux éditions Grasset
Résumé : 1949  : Josef Mengele arrive en Argentine.
Caché derrière divers pseudonymes, l’ancien médecin tortionnaire à Auschwitz  croit pouvoir s’inventer une nouvelle vie à Buenos Aires. L’Argentine de Peron est bienveillante, le monde entier veut oublier les crimes nazis. Mais la traque reprend et le médecin SS doit s’enfuir au Paraguay puis au Brésil. Son errance de planque en planque, déguisé et rongé par l’angoisse, ne connaîtra plus de répit… jusqu’à sa mort mystérieuse sur une plage en 1979.
Comment le médecin SS a-t-il pu passer entre les mailles du filet, trente ans durant ?
La Disparition de Josef Mengele est une plongée inouïe au cœur des ténèbres. Anciens nazis, agents du Mossad, femmes cupides et dictateurs d’opérette évoluent dans un monde corrompu par le fanatisme, la realpolitik, l’argent et l’ambition. Voici l’odyssée dantesque de Josef Mengele en Amérique du Sud. Le roman-vrai de sa cavale après-guerre.

" Rolf Mengele est un jeune homme tourmenté. A chaque fois qu'il se présente, l'a
ccueillent un silence gêné, des regards embarrassés. Mengele, comme… ? Oui, Mengele. Le fils de Satan. Maudit patronyme, sa croix et sa bannière, jamais il n'oubliera sa consternation et son chagrin le jour où il a découvert en lisant les journaux, peu après l'enlèvement d'Eichmann, que l'oncle badin qui lui racontait des histoires de gauchos et d'Indiens à l'hôtel Engel était [en réalité] son père, le médecin tortionnaire d'Auschwitz."

Mon avis : Ce roman biographique a reçu le prix Renaudot en 2017. Après trois ans de recherches sur le tortionnaire nazi et sa cavale en Amérique du Sud, Olivier Guez livre un véritable récit glaçant. A aucun moment le lecteur s'attache au personnage principal, personnage antipathique qui n'éprouve aucun remords et reste persuadé qu'une troisième guerre mondiale éclatera et à l'issue de laquelle l'Allemagne du Führer retrouvera toute sa grandeur.
Parfois ardu, souvent monstrueux mais absolument passionnant, c'est un roman à lire pour savoir et ne pas oublier.

The Hate U Give

d'Angie Thomas,
paru en 2018, aux éditions Nathan
Résumé : Starr a 16 ans, elle est noire et vit dans un quartier difficile, rythmé par les guerres de gangs, la drogue et les descentes de police.
Tous les jours, elle rejoint son lycée blanc situé dans une banlieue chic ; tous les jours, elle fait le grand écart entre ses deux vies, ses deux mondes.
Mais tout vole en éclats le soir où son ami d'enfance Khalil est tué. Sous ses yeux, de trois balles dans le dos. Par un policier trop nerveux. Starr est la seule témoin. Et tandis que son quartier s'embrase, tandis que la police cherche à enterrer l'affaire, tandis que les gangs font pression sur elle pour qu'elle se taise, Starr va apprendre à surmonter son deuil et sa colère ; et à redresser la tête.

"Laisse tes mains visibles", lui a conseillé son père. "Ne fais aucun mouvement brusque". On ne peut être que troublé d’apprendre qu’à l’intérieur du kit du bon parent d’un enfant noir en Amérique figure le fait de l’instruire sur les choses à faire et à ne pas faire en cas de confrontation avec les représentants de la loi."

Mon avis : The Hate U Give est le premier roman d'Angie Thomas. Il s'agit d'un roman coup de poing, qui décrit les inégalités sociales aux Etats-Unis. La vie dans un quartier noir y est décrite entre guerre des gangs et peur des policiers blancs.
La jeune Starr a d'abord vu mourir sa meilleure amie sous ses yeux puis six ans plus tard son meilleur ami, Khalil. Outre les rivalités entre gangs et la peur de représailles si l'on parle trop, le roman tourne autour du deuil et de la colère de la jeune femme après l'assassinat de son ami par un policier blanc. Très vite le quartier s'enflamme et demande la justice pour Khalil.  
Il s'agit d'un roman poignant à mettre entre les mains des ados et des adultes. Un livre qui fait réfléchir.